2. Un enfant sourd ou malentendant risque-t-il un retard langagier, cognitif ou scolaire à cause du bilinguisme ?
NON, ce n’est pas le bilinguisme qui engendre des retards langagiers mais une prise en compte inadéquate des conséquences de la surdité. Il est impératif de proposer à l’enfant le plus tôt possible la LSFB et/ou le français oral soutenu visuellement par la LPC. Le cerveau d’un jeune enfant ne peut se développer harmonieusement sans au minimum une langue pour s’exprimer, comprendre, réfléchir, etc. Beaucoup d’informations risquent d’échapper à l’enfant sourd ou malentendant si les adultes qui l’entourent ne les lui apportent pas explicitement dans une langue accessible.
« Des études montrent que, bien au contraire, le multilinguisme stimule le développement cognitif. Les techniques d’enseignement utilisées (…) garantissent une maîtrise des matières imposées par les programmes scolaires. Cette maîtrise est assurée par la diversité des moyens mis en œuvre pour vérifier si les enfants ont compris la matière dans l’autre langue. »
(Mettewie, et al., 2008)